Et si les Golden State Warriors allaient au bout ?

NBA 2024/2025 – Auteurs d’un début de saison plus que réussi, les Golden State Warriors trônent au sommet de la Conférence Ouest, avec un bilan de 10 victoires en 13 matchs. Sans trop pousser la machine, les hommes de Steve Kerr brillent par leur efficacité, tant défensive qu’offensive. Alors, Stephen Curry et les siens peuvent-ils créer la surprise et viser loin à l’Ouest cette saison ?

Un début de saison sur les chapeaux de roue, mais sans trop forcer. Voici comment résumer les premiers matchs des Warriors. Le départ de Klay Thompson cet été ?  La dixième place l’an passé, et l’absence de Playoffs ? Tout ça semble vite oublié à Golden State, même si le retour du Splash Bro à Oakland aura fait couler quelques larmes.

Klay Thompson is forever a legend in The Bay. pic.twitter.com/vuVGpTwTYg

— Golden State Warriors (@warriors) November 13, 2024

Pas besoin d’un grand Stephen Curry

Depuis le début de la saison, Golden State ne laisse que des miettes à ses adversaires. 4e attaque, 6e défense, les hommes de Steve Kerr sont dominants sur le parquet, et sont maintenant deuxièmes à l’Ouest.

Bien aidé par un banc plus qu’influent sur le destin de la rencontre (56,4 points par match, 1e de la Ligue, avec 10 points de plus que Memphis, 2e), le 5 majeur a retrouvé des couleurs. A 36 ans, Stephen Curry n’est pas obligé de se démultiplier. Absent pour blessure pendant 3 matchs, l’homme fort des Warriors laisse davantage le jeu venir à lui cette saison. Il n’inscrit que 23 points de moyenne, des chiffres atteints que lors de la saison 2011-2012 (hors la saison 2020, blessé où il ne joue que 5 matchs). Mais autour de lui, le supporting cast est à la hauteur.

Andrew Wiggins semble de nouveau concerné par le basket, après deux saisons difficiles sur le plan personnel. Draymond Green, même s’il a été expulsé contre les Grizzlies il y a 2 jours, est de nouveau le patron de la défense, la deuxième plus efficace au rebond (49 prises par match).  Jonathan Kuminga a été titulaire sur les trois premiers matchs. Jugé décevant par Steve Kerr, il a rejoint le banc, où il brille (15,8 points par match). Le jeune Trayce Jackson-Davis et l’expérimenté Kevon Looney occupent à merveille le poste de pivot besogneux. Membre fondateur du collectif de Golden State, Looney aspire les rebonds à la chaîne, notamment offensifs (4e rebondeur offensif de la Ligue, en jouant seulement 15 minutes par match).

The Golden State Warriors are now the No.1 seed in the West 👀 pic.twitter.com/4OdvnlA2e6

— Basketball Forever (@bballforever_) November 18, 2024

Buddy Hield, le nouveau compère fou de Curry

Mais comment évoquer le début de saison de Golden State sans parler de Buddy Hield ? Le Bahaméen est en feu offensivement. 6e homme parfait des Warriors, il tourne aujourd’hui à près de 17 points par match. « Il apporte tellement d’énergie sur le terrain, et c’est en partie grâce à sa façon de jouer, en cherchant les tirs et les 3 points, et en bougeant sur le terrain. Il court à fond, dans les deux sens, et il donne le ton », avait déclaré à son propos Steve Kerr. Dans l’esprit de certains, il a déjà remplacé Klay Thompson, parti à Dallas cet été. Sa réussite à 3 points est telle (46% à 3 points avec 8 tentatives) que les défenses ne savent plus sur qui défendre. Laisser le meilleur shooteur à 3 points de l’histoire seul, ou Hield ? Sur le début de saison, difficile de donner une réponse.

Steve Kerr, la recette du succès à Golden State

Après un été olympique avec Team USA, Steve Kerr a semble t-il retrouvé des couleurs pour la reprise de la saison. En proposant de nouveaux systèmes, notamment venus de la G-League avec ses assistants, en étant plus exigeant sur les efforts de tous ses hommes, l’ancien coéquipier de Michael Jordan fête son début de 10e année à Golden State de la meilleure des manières.  « Cette saison, nous sommes beaucoup plus organisés. Nous serons toujours une équipe altruiste qui fait vivre la balle mais cette saison nous sommes plus exigeants sur la façon dont nous commençons nos possessions. On s’assure d’être dans certaines positions sur le terrain pour que notre spacing soit bon. Notre prise de risque est beaucoup plus mesurée » a-t-il résumé.

Jouer à 13 (tous avec plus de 10 minutes de moyenne), c’est aussi un exploit en ce début de saison. Un choix qui donnerait mal à la tête à Tom Thibodeau, plutôt adepte d’une rotation à 8 ou 9 partout où il est passé. Pourtant, Steve Kerr réussit à faire tourner son effectif, et ainsi reposer ses stars. En effet, Stephen Curry est l’homme avec le plus de minutes de Golden State. Mais il ne joue que 29 minutes par match en moyenne. Ce qui permet à une équipe menée par un homme de 36 ans, avec un autre homme fort de 34 (Green), d’avoir la 5e pace de la Ligue, et d’être premier à la passe.

Golden State, est-ce que ça peut aller au bout ?

Difficile toutefois d’imaginer une nouvelle bague pour la bande à Curry. Limité par la taille dans la raquette, Golden State pourrait-il résister sur une série au meilleur des sept matchs ? Pour l’heure deuxième meilleure attaque à 3 points (39% de réussite), les Warriors peuvent-ils conserver cette réussite ? Avec 10 victoires et seulement 3 défaites, les Warriors trônent sur la Conférence Ouest.

La fin du mois de novembre et le début de décembre sera à surveiller pour voir si Golden State peut viser les premières places de l’Ouest. Car malgré quelques victoires références (Boston, OKC et Dallas), la franchise d’Oakland a aussi bénéficié d’un calendrier plutôt « facile » – Blazers, Jazz, Clippers, Wizards. Le 27 novembre, les Warriors affronteront de nouveau le Thunder, avant 3 jours plus tard de faire face aux Suns, qui auront sans doute retrouver Kevin Durant d’ici là. Et le 3 décembre, ce sera au tour des Nuggets, qui alternent le bon et le moins bon. Mais ces trois matchs, qui pourraient bien être des demi-finales de Conférence en Playoffs, seront aussi le bon moment pour faire le point sur les ambitions à venir de Golden State.